lundi 28 mai 2012

COMMENT DÉPISTER ET PRÉVENIR LA VIOLENCE CONJUGALE!

"Personne n'a le droit de vous faire du mal.
La violence apparaît rarement de façon soudaine ou extrême. Elle s’installe souvent progressivement et ne cesse pas du jour au lendemain. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, la personne qui utilise la violence est souvent connue de la victime. Il peut s’agir d’un ami, d’une connaissance ou d’un membre de la famille. Il est possible de continuer à aimer la personne qui nous a fait du mal. Ce sont ses paroles, ses gestes, ses attitudes de violence qui sont inacceptables, non pas la personne toute entière."
extrait du texte tiré du guide de CAVAC (Centre d'aide aux victimes d'actes criminelles)
Qu'est-ce que la violence? En fait, nous savons tous ce qu'est la violence. Nous la voyons partout : Dans les guerres entre gouvernements, dans la télévision, dans la rue, dans la cour d'école, dans la famille,... La vraie question est : Savez-vous comment la violence peut être manifestée?


Il existe 5 formes de violence : la violence physique, la violence verbale, la violence psychologique, la violence sexuelle et la violence économique (lorsque le conjoint fait tout pour contrôler les finances du couple).
Je vous les décrits afin que vous connaissiez toutes les façons existantes de la violence. Les voici :
La violence physique : Cette violence se manifeste par des voies faits causant des lésions corporelles mineur ou majeur. En d'autres mots, faire des gestes qui vise à faire du mal ou blesser quelqu'un. La personne violente peut lancer des choses afin de vous faire du mal. Ex. : pousser, bousculer, frapper, gifler, donner des coups de poings, pincer, donner des coups aux objets et aux animaux, lancer des objets.
  1. La violence verbale : Cette violence s'exprime par les mots, les paroles ; l'agresseur dévalorise la personne victimes par des paroles humiliantes, en proférant des menaces, faire sentir la victime coupable de ses actes de ses malheurs. Il la dénigre sans cesse. Ex. : crier, hurler, injurier  
  2. La violence émotive ou psychologique: L'agresseur utilise des comportements, des paroles pour manipuler la victime, pour créer un état de peur, de terreur, il manipule et te blesse émotionnellement. Ex. : blesser par la parole, insulter, menacer, accuser, avoir des propos humiliants, rabaisser, dénigrer,isoler, priver de chaleur humaine, d’affection.
  3. La violence financière ou économique : Cette violence c'est lorsque le conjoint violent prend contrôle des finances de la maison, lorsqu'il prend cet argent pour aller consommer sans tenir compte du budget familial. Il te vole le peu d'argent qui vous reste. Ex. : priver, voler ou détourner de l'argent, empêcher l'autre de travailler, restreindre l'accès à l'argent.
  4. La violence sexuelle : Cette violence est lorsque l'agresseur vous oblige à des actes sexuels sans votre consentement. Même au sein du couple, si vous dites non et qu'il vous force à des contacts sexuels c'est un viol. Ex. : obliger à des attouchements et touchées sexuels, violer, harceler sexuellement, obliger à avoir des rapports sexuels avec des animaux ou des objets.
Je comprends que se sortir de la violence conjugale n'est pas facile. Je le sais, moi-même ayant vécu les quatre premières sortes de violence. Le côté sexuel c'est la seule violence qu'il n'a pas exprimé. Au contraire, sur ce point on s'entendait parfaitement.
Plusieurs soucis, plusieurs émotions confuses font les choses encore plus difficiles à mettre fin à cette violence. Lorsque nous vivons de la violence conjugale, nous passons par plusieurs étapes d'émotions psychologique surtout si nous sommes victimes de plus d'une sorte de violence.
Les difficultés à mettre fin à la violence
  • Le Déni;
  • Le blâme;
  • La honte;
  • La peur de ne pas être crue;
  • La peur de représailles;
  • La loyauté;
  • L’absence d’endroit où aller;
  • La peur de se retrouver seul;
  • La séparation des enfants d’un des parents;
  • Le manque d’argent;
  • La peur de perdre les enfants;
J'ajouterai, aussi, à cette liste, la peur que les menaces de morts proférées par votre agresseur envers vous et votre famille (parents, frères, soeurs, les personnes dont vous êtes proches) se concrétisent. J'ai vécu et ressentis ces difficultés soulignées. Je crois que c'est pourquoi, m'en sortir fut une très longue période. Je devais récupérer assez d'assurance et du respect pour moi-même, sans oublier la force de dire c'est ASSEZ.

Ce n'était pas comme si je me laissais faire sans me défendre. Je lui ai souvent affrontée en lui disant "TU N'AS PAS LE DROIT DE ME FRAPPER, DE ME DÉNIGRER, DE ME FAIRE SENTIR MINABLE, BONNE À RIEN,..." Parfois, je lui remettait ses coups en lui disant "Tu aime ça qu'on te frappe, tu aimes ça qu'on te traite de salaud, bon à rien, gros chien sale..." Mais, à la fin on déteste ce qu'on devient, nous même violente, agressives, lorsqu'on a toujours été contre la violence. Ensuite, un temps passé, il réussissait à rentrer une fois de plus dans ma vie. Le cercle vicieux de la lune de miel.
Je voyais deux côtés en lui, l'ombre et la lumière, le diable et l'ange, le bon et le mauvais, le yin et le yang... Appelez-le comme vous voulez, je voyais, en lui, ces deux côtés. Par contre, son bon côté disparaît, de plus en plus, pour prendre place à l'ombre. Il vit un cercle vicieux très ombragé qui est la consommation d'alcool et de drogues fortes, sans parler qu'il a toujours une attirance les choses, les gens croche.

Aujourd'hui, je suis de plus en plus forte, confiante, et de plus en plus renseigner sur la violence conjugale, la psychologie, les cercles vicieux, et plusieurs autres... Je suis prête à continuer avec cette décision que Assez c'est assez. Je mérite mieux de cette vie et ma fille encore plus, maintenant qu'elle grandit à grand pas vers l'adolescence. J'ai mené un gros combat toutes ces années, aujourd'hui, je dois démontré et enseigné à ma fille, que le comportement de son père est inacceptable. Bien sûr, ce n'est rien de facile, ni simple. Néanmoins, c'est véritablement possible. Je lutte encore contre ce cercle vicieux car étant le père de mon enfant, il sera toujours dans les parages. En plus qu'il y a une manière magnétique pour m'hypnotiser et me faire revenir à lui.

Sérieusement, nous devons lutter contre cette épidémie de la violence conjugale. Oui, je l'appelle une épidémie car d'année en année les statistiques ne diminue pas, mais au contraire. Observer ce qui suit :
  • En 2009, 15 Québécoises ont été victimes d’homicide conjugal et 31 ont été victimes
  • de tentative de meurtre en contexte conjugal.
  • En Afrique du Sud, une femme est assassinée par son partenaire toutes les 6 heures.
  • En Colombie, un homme tuerait sa compagne ou ex-compagne tous les six jours.
  • Aux États-Unis, Selon des statistiques établies en décembre 2011 par le Centre américain de contrôle et de prévention des maladies (Centers for Disease Control and Prevention, CDC), une femme sur quatre aux États-Unis a été victime de graves violences physiques de la part d'un proche au cours de sa vie, et près d'une sur cinq a été violée. Le CDC a constaté qu'aux États-Unis, à chaque minute, 24 personnes en moyenne étaient victimes de viol, de violence physique ou de harcèlement par filature, de la part d'un proche.
  • En France, 1 femme sur 10 serait victime de violence conjugale.*
    En 2008, 156 femmes sont décédées sous les coups de leur conjoint, soit une femme tous les 2 jours et demi. On estime que seulement 8% des victimes déposent une plainte. Pour les Européennes âgées de 16 à 44 ans, les brutalités au sein du foyer sont la première cause de mortalité avant les accidents de la route et le cancer. *Enveff, réalisée de mars à juillet 2000 auprès de 6970 femmes.
  • En Turquie, une femme sur 4 est battue dans ce pays de l’islam modéré ; une femme enceinte sur 10 perd son enfant à la suite de violence conjugale, 16 femmes sur 100 sont violées et chaque jour emmène, en moyenne, son lot de 4 femmes victimes de meurtres dans l'indifférence. 
  • En argentine, La casa del encuentro (La maison de la rencontre) dénonce, en relevant les noms de victimes dans la presse, que 151 femmes ont été tuées lors du premier semestre de l’année 2011 ; une augmentation de 20% par rapport à l’année précédente.  
  • En uruguay, selon un rapport publié en 2010 par l’Observatoire national sur la violence et le crime (Observatorio Nacional Sobre Violencia Y Criminalidad) du ministère de l’Intérieur de l’Uruguay, de novembre 2009 à octobre 2010, 35 femmes ont été tuées et 20 ont été victimes d’une tentative de meurtre au cours d’incidents de violence familiale (Uruguay nov. 2010). Les statistiques démontrent également que depuis 2005, année au cours de laquelle le Ministère a commencé à recueillir les données concernant le nombre de cas de violence familiale signalés, ce nombre aurait été en augmentation; de janvier à septembre 2010, il y aurait eu un total de 11 255 cas.
Je vous fourni un lien de statistique de violence conjugale à travers le monde. "Données sur la prévalence de la violence contre les femmes : Études par pays Compilation. Ce rapport fut réalisée par ONU Femmes (mars 2011)  : http://www.endvawnow.org/uploads/browser/files/vaw-prevalence-matrix_fr.pdf 

C'est incroyablement terrifiant, de constater le nombre de femmes affectées par ce drame familiale. Et cela à travers le monde. Pourquoi? Pourquoi autant de violence conjugale, familiale? Est-ce à cause du pouvoir, du machisme, du contrôle que l'agresseur ressent? C'est un sujet d'article intéressant et pour les victimes c'est un outil nécessaire afin de s'en sortir. Plus nous sommes renseigner, mieux nous comprenons que nous devons briser le silence. Je crois que, plus nous acquérions d'excellentes connaissances, plus forte et confiante nous devenons afin de mettre fin à cette violence inacceptable.

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